GHAPITRE V
ANTIQUE INFLUENCE BABYLONIENNE.
En général, une grande civilisation organisée,
autour de laquelle rôdent des barbares ou des
nomades, exerce sur ces populations deux influen-
ces contraires. Elle les attire et les repousse à
la fois. Elle les attire par les mille avantages
qu’une civilisation active offre à de pauvres gens
aux abois. Elle les repousse par un air de du-
reté et d’immoralité. C’est le sentiment des Arabes
d’Algérie, qui, tout en reconnaissant la supério-
rité matérielle de la société française, n’ont pour
elle que du dégoût, la trouvant dénuée de prin-
cipe supérieur et outrageuse pour la liberté d’un
galant homme, lequel ne doit pas souffrir d’être
ainsi immatriculé, embrigadé, numéroté. Depuis
que la civilisation l’a emporté dans le monde,