276 HISTOIRE DU PEUPLE D'ISRAËL.
quelque tour de main habile’. Le moteur restait
invisible, et le (remolo divin avait l’air de se pro-
duire spontanément.
L'outil matériel au moyen duquel se faisait la
divination ne peut être déterminé. On a quelque-
fois songé à un damier, à une sorte de trictrac,
dont l’uwrüm et le twmmim auraient été les dés. C’est
à quoi inclineraient, d’une part, l’expression
» faire tomber [le sort] », ordinaire pour ces sortes
d’oracles”, — d’une autre part, cette façon d’in-
terpeller lahvé : « Dans tel cas, donne uwrim;
dans tel autre cas, donne twmmim »°, à laquelle
répondent les deux expressions techniques 2as«
« sorlit », et nilkad « fut retenu* », pour dési-
gner le résultat. Peut-être les deux uræus du
globe ailé, signifiant l’un oui, l’autre non, s’agi-
talent au moyen d’un ressort caché derrière le
disque. C'était naturellement le prêtre qui maniait
l’instrument et faisait les réponses aux questions.
[l est remarquable que, dans tous les cas de con-
sultation, les réponses de Iahvé sont très brèves’ ;
1. 1 Sam., xiv, 20.
2.1 Sam., xiv, 41, 42.
>. Même passage, corrigé par le grec. Voir ci-dessus, p. 271,
note 1.
4. Familièrement : « L'affaire est accrochée devant Iahvé. »
d. I Sam., xiv, 37.