LES BENI-ISRAËL A L’ÉTAT DE TRIBUS FIXÉES. 203
On faisait ces sacrifices à peu près partout, selon
les circonstances. Les hauts-lieux des anciens
habitants étaient de préférence ceux où les Israé-
lites offraient leurs sacrifices’. La contagion des
sanctuaires chananéens surtout était extrêmement
forte. On adorait les Baal et les Aséra des diverses
localités”. Le mauvais culte moabite de Baal-
Phégor, sorte de, priapisme, séduisait les moins
purs’. Le Baal-Berith de Sichem était presque
aussi respecté des Israélites que leur propre Iahvé*.
Le nom de Baal qu’affectionnaient les peuples
chananéens pour désigner leur Dieu n’inspirait
à cette époque aucune répulsion. Dans une même
famille, on trouvait Baal et Iahvé employés aussi
souvent l’un que l’autre, comme composants des
noms propres?.
Les nabis en Israël, à cette époque reculée,
avaient peu d'importance. L’urim et le tummim
leur créaient une trop forte rivalité. Le désarroi
religieux était, on peut le dire, aussi complet que
possible. Quelques individualités prophétiques
t. Deuter., XII, 29 et‘suiv.
2. Juges, 11, 13, etc.
2. Nombres, xxv.
4. Juges, VIII, 33; 1x, 27.
5. Familles de Gédéon, de Saül : Tarébaal, Esbaal, Milkisua.