298 HISTOIRE DU PEUPLE D’ISRAËL.
aux phases diverses de la vie agricole. Les semailles
au printemps, la moisson, les vendanges, la tonte
des moutons étaient des occasions de réunion
et d’amusement’, où la religion avait sa place
comme dans toute la vie antique. Les offrandes
étaient libres; chacun apportait ce qu’il pouvait,
bètes de son troupeau, miches de pain, outres de
vin ou de lait’. On allait d’ordinaire célébrer ces
fêtes à des sanctuaires révérés ; ce qui constituait
des espèces de pèlerinages, sans qu’il y eùt pour
tout cela rien de bien régulièrement établi.
La religion était pour ainsi dire personnelle.
Chaque famille avait ses dates annuelles sacrées.
Les nouvelles lunes étaient accompagnées de
sonneries et de festins, et le festin était tou-
Jours précédé d’un sacrifice. Rien ne ressemble
plus au culte libre, tel que l’a représenté l’au-
teur du livre de Job‘. Chaque famille avait
ses pénates ou téraphim, sortes de grandes spa-
tules en bois grossièrement sculptées, qui, affu-
blées de couvertures de laine, avaient l’apparence
d’hommes ou plutôt de bustes’. Tous les cultes
dl sam., xXv, 2; IL Sam., Xi, 23 et suiv.
2. I Sam., x, 3.
9 1:Sam., XX, D, 18, 21.
4. Job, 1. Lire, comme parallèle, I Sam., ch.xx et x.
5 L Sam., xIx, 13.