398 HISTOIRE DU PEUPLE D'ISRAËL.
lahvé. Celà put être. Remarquons cependant que
Saül fut, comme Gédéon et Jephté, un adorateur
intermittent de Iahvé. Ses fils s'appellent Jonathan,
Meribaal, Isbaal*, Milkisua 2; ce qui prouve qu’il
flottait entre les mots de Baal, de Milik ou Moloch,
de Iahvé, pour désigner la divinité. L’impossibilité
où ilse trouva, durant tout son règne, de s’entendre
avec les prophètes et les prêtres, prouve bien que
l’origine de son pouvoir fut laïque, el c’est bien là le
caractère que la royauté gardera en Israël jusqu’à
ses derniers jours. « Le roi fut fait en Israël par l’as-
semblée des chefs du peuple et l’accord de toutes
les tribus; » voilà une des rares généralités histo-
riques qu’on lit dans les vieux textes hébreux, et la
place singulière où se lit cette maxime* n’est pas
une des moindres preuves de la haute signification
constitutionnelle qu’on lui donnait.
|. Un de ses petits-fils s’appelle également Meribaal.
2. Comparez Élisua, fils de David.
3. Deut., XxxI1, 5 : prologue des Bénédictions de Moïse, composé
de phrases, sans rapport avec le morceau, et qu’on voulait fixer
quelque part.