LES BENI-ISRAËL A L’ÉTAT DE TRIBUS FIXÉES. 418
l’Ahohite ‘, qui, presque seul, arrêta les Phi-
listins vainqueurs. David fut tout le temps à côté
de lui, combattant avec rage. La réputation du
jeune guerrier grandit promptement. Il était brave,
hardi, adroit et, à l’égal des Benjaminites, excel-
lent frondeur. Mais ce qu’il avait de plus extra-
ordinaire, c’étaient ses qualités civiles et sociales.
Il naît parfois, dans cet Orient sémitique, habituel-
lement dur et rébarbatif, des prodiges de grâce,
d'élégance et d’esprit. David fut un de ces char-
meurs. Gapable des plus grands crimes, quand les
circonstances l’exigeaient, il était capable aussi
des sentiments les plus délicats. Il savait se rendre
populaire; dès qu’on le connaissait, on s’atlachait
à lui*. Son type de figure tranchait sur les visages
basanés de ses contribules. Il avait le teint rose, des
traits fins et aimables®, une parole douce et aisée“.
De très anciens textes le présentent comme habile
cithariste et poète exercé 5.
1. Ahoh était un sous-clan de Benjamin.
2 1 Sam, xvr, A1, 22.
+. 1 Sam., xvr, 12, 18.
4. Ibid, verset 18.
5. Amos, vi, 5. Le Tasar comprenait des poèmes qui lui étaient
attribués (Il Sam., 1, 17, et suiv., 11, 33 et suiv.). Le rôle qu’on
lui fait jouer comme harpiste auprès de Saül est légendaire; son
rôle de psalmiste l’est plus encore; tout cela s’appuyait sur le
caractère poétique qui lui était prêté par le asar.