GHAPITRE Il
LES SÉMITES NOMADES.
L’invasion sémitique en Syrie ne se borna pas
aux Phéniciens, aux Khétas et aux Rotenou. Pen-
dant des siècles, la région du Jourdain et de la mer
Morte fut envahie par de nouveaux venus, qui par-
laient à peu près la même langue que les Kenaanis.
L’établissement des peuplades sémitiques et leur
passage à la vie citadine se faisait lentement et
sans porter préjudice à la vie nomade que conti-
nuaient de mener la plupart des tribus. L’Arabie
et la Syrie étaient pleines de familles errantes,
vivant sous la tente, conservant le secret du beau
langage et des idées fondamentales de la race. La
vie de la tente est celle qui laisse le plus de place
à la réflexion et à la passion. Dans ce genre de vie,
austère et grandiose, se créa un des esprits de l’hu-