4 HISTOIRE DU PEUPLE D'ISRAËL. [1015 av. J.-C.]
Certes, il n’est pas impossible que David, qui
avait du goût pour la poésie, ait composé quelques
chants exprimant son allégresse triomphale et sa
reconnaissance envers lahvé. Mais aucun des
Psaumes ne parait sérieusement pouvoir lui être
attribué. Une exception semblerait devoir être faite
pour le Psaume xvur, qu’on lui prêtait, au moins
dès le temps d’Ezéchias !. La plus grande partie
de ce morceau est l’ouvrage d’un anavite ou pié-
tiste. Il y a cependant quelques versets dont on
peut dire que, s’ils ne sont pas de David, David du
moins en a dû souvent proférer de semblables. —
Un fragment, répété dans deux Psaumes *, aurait
plus de chance de nous représenter une éructation
poétique du temps du premier roi d'Israël :
Dieu a dit en son sanctuaire :
Or sus! je veux me partager Sichem,
Mesurer au cordeau la vallée de Succoth.
A moi Galaad! à moi Manassé !
Éphraïm est la tour crénelée de ma tète,
Juda est mon sceptre.
Moab est le bassin où je lave mes pieds;
1. II Sam., xxIT.
2. Ps., LX, 8-11; cvii, 8-11. Les tentations qu’on pourrait
avoir d’attribuer à David le Ps. cx ne doivent pas être écoutées.
La question sera traitée dans le t. III.