=! HISTOIRE DU PEUPLE D'ISRAËL. [1015 av. J.-C.]
de lahvé » finissent Loutes par d’affreux massacres
en l’honneur de ce dieu cruel *.
De cette préférence, hautement proclamée et
presque affectée, pour Tahvé, s’ensuivail-il, de la
part de David, une négation formelle des autres
dieux? Non certes. Un très ancien narrateur ? lui
met dans la bouche, quand il est perséeuté, un
discours où il maudit ses ennemis, qui, en le chas-
sant du pays de lahvé, le forceront à servir des
dieux étrangers; tant il était reçu qu’on pratiquail
la religion du pays où l’on entrait. Durant son règne,
David ne parait pas avoir commis un seul acte d’in-
tolérance religieuse. [ahvé ordonne quelquefois des
massacres, des actes sauvages *; mais il n’est pas
encore jaloux, fanatique de son culle exclusif,
comme il le sera plus tard. Pas une des atrocités
que Tahvé conseille à David n’a pour but de chasser
un dieu rival. Bethsabée et Benaïah parlent à David
de Tahvé comme de son patron ou de son dieu
domestique, jamais comme du dieu absolu : « Tahvé,
ton Dieu...; Tahvé, le dieu de monseigneur le
{. Comparer Mésa, lignes 16-18.
2.1 Sam, xxv1, 19,
3. Noter surtout l’épisode du recensement (IL Sam., xxIv, fort
ancien, du même auteur que le ch. xx1, où est raconté l'épisode
des Saülides crucifiés).