Full text: Histoire du peuple d'Israël (1)

1985 av. J.-C] LE ROYAUME UNIQUE. 121 
détroit d’Aden, elles allaient à Ophir, c’est-à-dire 
à l’Inde occidentale, au Guzarate ou à la côte de 
Malabar. 
La flottille appareillait une fois tousles trois ans, 
à l’époque de la mousson. On sait combien, à cetté 
époque de l’année, la navigation est facile ; il n’y a 
qu’à fixer la voile une fois pour toutes et à s’aban- 
donner au vent; on est porté, pendantson sommeil, 
au point que l’on veut atteindre !. Si, de Bombay 
ou de Goa, les expéditions étaient revenues 
directement à Asiongaber, c’eùt été l’affaire de 
quelques mois. Le fait quela course durait trois ans 
prouve que la flotlille faisait le tour de l’Inde, peut- 
être de l’Indo-Chine. Mais tout ce que la flottille 
rapportait de ces contrées lointaines était naturelle- 
ment censé venir d’Ophir. 
Quels étaient donc les objets que les navigateurs 
tyriens et israélites rapportaient d’Ophir? Rien 
de bien sérieux, beaucoup de frivolités. D’Ophir, 
les navigateurs Lyriens et israélites tiraient de 
grandes quantités d’or, d’argent, des pierres pré- 
cieuses, du bois de santal (hébreu «lyum, sanserit 
€ vaisseau de haut bord ». Cet abus de langage des textes anciens 
à induit l’auteur des Chroniques en une étrange erreur (II Chron., 
IX 21; xx, 36,41). 
|. Voir Sefer-nameh, édit. Schefer, p- 123-124.
	        
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