128 HISTOIRE DU PEUPLE D'ISRAËL. (985 av. J.-C.
d’airain, une vigoureuse polychromie, de riches
tentures, donnaient à ces constructions infiniment
de grâce et de vie ‘.
Le sous-sol de Jérusalem fournissait des pierres
excellentes, le muléki, calcaire dur, encore si es-
timé aujourd’hui ?. Mais le bois de contruction que
produisait la Judée était médiocre. Un traité de
commerce fut conclu entre Hiram et Salomon.
Les espèces métalliques étaient rares, et l'échange
direct dominait encore. Il fut convenu que Salomon
fournirait à Hiram des denrées brutes (froment et
huile) pour l’entretien de sa maison, et qu’en re-
tour, Hiram fournirail à Salomon tous les bois de
cèdre et de sapin dont il pourrait avoir besoin. Le
Liban était couvert alors de ces arbres résineux,
dont l’arrivée d’une population plus dense l’a dé-
pouillé depuis quelques siècles”. C’élaient de
beaucoup les plus beaux matériaux de construction
qu’il y eût au monde. Les Sidoniens * savaient ad-
mirablement les couper, amener les trones à la mer
et, là, en composer des radeaux, qu’on dirigeait en-
1. Mission de Phénicie, concl.
2. Grandes cavernes sous Jérusalem. De Vogüé, le Temple
de Jérusalem, p. k et suiv.
3. Mission de Phén., p. 219 et suiv.
4. Sidonim était encore le nom générique pour désigner les
Phéniciens.