130 HISTOIRE DU PEUPLE D'ISRAËL. [985 av. J.-C.]
pierre de Judée, comme en général celle de Syrie,
prête à l’extraction de blocs de plusieurs mètres *.
On se servait de ces parallélipipèdes énormes
pour les soubassements et les fondements des édi-
fices. Ils se tiraient principalement des carrières
qui se voient aujourd’hui sous Jérusalem, mais qui
alors étaient hors ville. Les Phéniciens sciaient la
pierre avec un art surprenant *. Les gens de Gébel
en particulier avaient une réputation pour la taille
de ces sortes de blocs, bien équarris et biseautés
sur les angles *. Des Giblites, à ce qu’il semble, di-
rigeaient l’œuvre dans les carrières de Jérusalem.
Sous leurs ordres, travaillaient des Israélites et des
)
Tyriens. L’élément phénicien dominait; ces gens
parlaient et écrivaient entre eux le phénicien*. Ils
paraissent avoir demeuré sur l’emplacement actuel
du village de Siloam °.
de Jérusalem vaut mieux que celle du Liban, et, d’ailleurs, on
ne trouve pas, parmi les débris de la vieille Jérusalem, de ma-
tériaux étrangers au sol même du pays.
1. Le grand bloc de Baalbek a plus de vingt-trois mètres de
long. Comp. Jos., Ant., XV, x1, 3.
2. Mission de Phén., index, p. 881.
3. Ibid, p. 170. Lire attentivement I Rois, v, 32 (le passage
prète à bien des doutes).
4. Voir ci-après, p. 143, 144.
5. Les nombres d’ouvriers donnés I Rois, v, 30, et IX, 23, pa-
raissent fort exagérés.