Full text: Histoire du peuple d'Israël (1)

[900 av. J.-C.] LES DEUX ROYAUMES. 51 
Les tribus israélites de ce temps n’avaient pas 
plus que les tribüs arabes, à toutes les époques, 
le sentiment de la fidélité dynastique. La vie, dans 
les cercles où dominaient les idées ambitieuses, 
était un tissu de trahisons. Le iahvéisme n'eut pas 
plus d’efficacité que n’en eut l’islam, quinze cents 
ans après, pour arrêter ces débordements de 
crimes. La religion n’empêchait nullement de 
commettre des meurtres et des violences abomi- 
nables. Il s’agissait de savoir si l’on était dans la 
faveur d’un dieu ; or cette faveur, on l’obtenait non 
par la justice et la modération, mais par un culte 
exclusif! . Cela faisait un degré de moralité tout à 
fait analogue à celui des mamelouks du Caire, gens 
pieux assurément, musulmans très réguliers, mais 
qui ne croyaient nullement se brouiller avec Allah 
en assassinant leur maître ou en massacrant des 
centaines d’innocents. L’assassiné avait toujours 
tort; c’était un condamné de Iahvé; on ne pouvait 
être bien coupable en exécutant une sentence du 
juge suprême. La religion de Iahvé n’avait encore 
qu’un lien très faible avec la morale. Il en était de 
même de celle de Camos. Les trois fondateurs de 
ce temps, David, Omri, Mésa, sont des chefs de 
1. Notez le passage I Rois, xvr, 19, où Zimri est tué pour le 
crime de schisme, non pour le meurtre de son prédécesseur. 
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