[s75 av. J.-C.] LES DEUX ROYAUNES. 295
royaume du Nord avec une des armées les plus
fortes qu’on eùt vues en ces parages. Il avait
trente-deux rois dans son armée et une cavale-
rie redoutable. Benhadad marcha victorieusement
sur Samarie. Achab parlementa, accepta d’abord
d'assez rudes conditions. Les prophètes s’en mè-
lèrent. Une vigoureuse sortie des gens de Samarie
décida du sort de la première campagne.
Benhadad se retira, bien décidé à revenir et à
engager la lutte, non dans les régions montagneuses
comme Samarie, où sa cavalerie ne pouvait se
déployer, mais dans la plaine ‘de Jezraël. « Leurs
dieux sont des dieux de montagnes, lui dirent ses
officiers; c’est pour cela qu’ils nous ont vaineus,
Attaquons-les dans la plaine; särement nous les
vaincrons. » On lui donna un conseil beaucoup plus
politique, en l’engageant à remplacer ses trente-
Six rois par autant de pahot, ou fonctionnaires
sous ses ordres, c’est-à-dire à fortifier son organi-
sation militaire, à peu près comme nous l’avons
vu faire de nos jours dans l’empire allemand.
Un an après, en effet, Benhadad marcha de nou-
veau avec ses Araméens et prit positions dans Afe(,
près de Jezraël !, où résidait Achab. La plaine, lar-
[ F. On doute de l’idendité des deux Aphek, I Sam., xxIx, 1, et