56 HISTOIRE DU PEUPLE D'ISRAËL,
les cendres sur la tête, ou la tête rasée*, étaient l’ac-
compagnement obligé du jeûne. La prière de
l’homme vêtu de saq était tenue pour très puis-
sante ; car Élohim devait avoir pitié d’un
être réduit à ce triste état, et qui ne pouvait en
rien lui porter ombrage. Dans les calamités pu-
bliques, surtout, le som et le say étaient de ri-
gueur”. Très anciennement, on attacha le som à
certaines dates de l’année. L'institution du mois
de jeûne est, chez les Arabes, bien antérieure à
l’islam. Le som apparait ainsi comme une pratique
monothéiste. On ne jeûne guère que pour le Dieu
suprême; c’est un rite général ; le dieu particulier
ne distinguerait à aucun signe que l’hommage
s'adresse à lui plutôt qu’à un autre.
Le cycle le plus ancien des fêtes sémiliques était
en rapport avec l’agriculture, et même les nomades
le subissaient. Peut-être le paskh ou fête de prin-
temps”, caractérisée par l’usage des azymes, com-
mençait-il à poindre. La tonte des brebis, du
toiles grossières de couleur sombre. Plus tard, on les appela cili-
cium, parce qu’on les fabriquait surtout en Cilicie.
1. Amos, vir, 10.
2. Juges, xx, 26; I, Sam., viI, 6, xxx1, 13, etc, Joël, ch. I
et IL.
3. Levit., xxIII, 9-22, fragment ancien.