[780 av. J.-C] LES DEUX ROYAUNMES. 1
dignes de foi, le prêtre Ouriah * et Zacharie fils
de Iebérékiah ?. Il s’approcha alors de la prophé-
tesse, sa femme, et affirma que Dieu lui avait
ordonné d’appeler le fils à naître des deux noms
précités. « Avant que cet enfant sache dire abi
et ümmi®, affirmait le prophète, les richesses de
Damas et de Samarie appartiendrônt au roi d’As-
syrie. » Il était impossible de s’exprimer en un
langage plus frappant.
Le tunnel (siloh) qu’on venait de creuser pour
amener l’eau de !a source de Gihon à la piscine des
jardins ou piscine Inférieure, lui fournit une autre
image expressive *: « Ce peuple ne s’est pas con-
tenté du petit courant de Siloh, qui coule douce-
ment. Il a rêvé l’Euphrate. Eh bien, l’Euphrate
viendra et couvrira toute ta patrie, pauvre Emma-
nuel. » À quoi bon les secours du dehors? Iahvé
réside en Sion. Il faut espérer en lui seul.
Achaz ne suivit pas les conseils d’Isaïe. À l’insu
du prophète, sans doute, il trailait avec les Assy-
riens®. Il adressa un message à Téglatphalasar
1. Voir l’affaire de l'autel, ci-après, p. 516.
2. Peut-être l’auteur de Zach., Ix-x1. Voy. ci-dessus, p. 461.
3. Papa et maman.
4. Isaïe, vIIr, 6 et suiv. Voy. ci-dessus, p. 509,
d. II Rois, xvI, 7 et suiv.
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