512 HISTOIRE DU PEUPLE D'ISRAËL. [720 av. J.-C-]
(Touklat-habal-asar 11), roi de Ninive, où il se
disait son serviteur et son fils, le priant de venir le
sauver de la main du roi d’Aram et du roi d’Israël,
qui l’avaient attaqué. Achazenvoyaiten même temps
au roi d’Assyrie tout l’or et l’argent qui se trouvaient
à ce moment dans le temple et le palais royal. Quand
on eut épuisé pour le tribut les matières d’or et
d'argent, on songea aux œuvres d’art. Achaz enleva
les panonceaux décoratifs qui faisaient la beauté
des trains mobiles de Salomon, amsi que les bas-
sins qui les surmontaient. La grande vasque l'ut tirée
de dessus ses bœufs d’airain et mise sur un piédestal
de pierre. Peut-être les restes des chefs-d’œuvre
de l’art salomonien furent-ils transportés ainsi
comme trophées de victoire, et sont-ils ensevelis
dans les ruines des palais de Khorsabad, de même
que Rome et Antioche eurent les débris de l’art
hérodien. Achaz dépouilla de leurs ornements,
en vue du même but, le portique du sabbat et
l’entrée extérieure du roi, endroits qui étaient ornés
d’œuvres d’un goût particulièrement délicat,
La formidable machine de l’armée assyrienne
fut donc mise de nouveau en branle et entraînée
vers les régions du Liban et de l’Antiliban.
L’égoïsme étroit de la cour de Jérusalem ne fut
probablement pas la seule cause de l’expédition.