CHAPITRE VI
LE NOM DE IAHVÉ.
Peut-être la longue histoire religieuse qui part
de la tente du nomade, pour aboutir au christianisme
et à l’islam, tient-elle de la primitive Assyrie, de
l’Assyrie accadienne, comme on dit, un autre élé-
ment de capitale importance. Ce serait le nom
même de Iahoué ou Iahvé'. Ce nom propre, dans
la théologie des Sémites nomades, est un bizarre
contresens. Pourquoi donner un nom propre à celui
qui n’a pas de congénère, qui est seul de son
1. La prononciation Jéhovah n’est en usage que depuis le
XVII® siècle. Elle constitue une véritable impossibilité, puisque
les voyelles 1171) sont prises au mot *35N. 11 y aurait, si l’on s’en
tient au texte massorétique, autant de raisons pour dire Jékovih,
puisque les massorètes ponctuent jm) toutes les fois que le
texte porte m1” »27N. C’est ce qu’on appelle un keri perpétuel;
il n’y a là aucune difficulté, dès que l’on sait que la pre-