HISTOIRE DU PEUPLE D’ISRAËL.
peu près la mer, ou plutôt la vieille route que les
Égyptiens avaient tracée, depuis plus de mille ans,
pour l’exploitation des mines de cuivre du Sinaï”.
Le manque d’eau était la privation la plus cruelle.
Au bout de trois jours, on arriva au lieu nommé
Mara, à cause de ses eaux saumâtres’. On cher-
cha, en y faisant infuser certains branchages®, à la
rendre potable, sans y réussir beaucoup. Le cam-
pement d’Élim fut “ plus supportable. On y trouva
douze sources, soixante-dix palmiers et des tamaris
procurant une ombre agréable. La tribu se rap-
procha ensuite de la mer, jusqu’aux premiers con-
treforts du grand massif du Sinaï. Le désert de Sin
les mit de nouveau à de rudes épreuves. C’est un
pays affreux, nu, sans eau, où, même en hiver, un
troupeau trouve avec peine sa vie.
Les récits des incidents qui remplirent ces jour-
nées, devenues plus tard la base d’une religion ou,
pour mieux dire, de la religion universelle, donnent
toujours le rôle principal à Mosé. Nous avons déjà
dit les réserves que la critique doit faire à cet
égard. Il est probable cependant que l’activité de
1. Serbout el-Qadim, Ouadi-Maghara.
2. Aujourd’hui Aïn-Howara.
3. Comp. de Lesseps, l’Isthme de Suez (Paris, 1864), p. 10.
4. Ouadi Gharondel.
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