288 HISTOIRE DU PEUPLE D’ISRAËL.
circonstances où lahvé se trouvait en rapport avec
l’homme.
Les Samaritains et les Juifs alexandrins, Joséphe
et les judéo-chrétiens exagérèrent encore cette
manie théologique. On en vint, dans presque tous
les vieux récits, à substituer à Dieu cette espèce
de seconde personne de Dieu. Le « nom » joua
un rôle analogue. Le nom de la personne, c’est la
personne elle-même ‘. Le mot sem devint ainsi un
équivalent de lahvé*, surtout chez les Samaritains”.
On voit facilement comment les théories du Verbe
et de la Trinité devaient sortir de telles habitudes
de langage. C’était le commencement de cetle
théologie des hypostases où le monothéisme sémi-
tique s’est jeté pour tirer de son sein la variété et
la vie, qui lui étaient interdites, faute de mytholo-
gie *.
Quelquefois ces divisions hypostatiques allaient
1. Exode, XxiII, 21; 1 Rois, nr, 2; vit, 17, 20, 29; II Rois,
Ir, 27; Isaïe, xxx, 27; Ps. LIV. 3, et fréquemment dans les
Psaumes.
2. Gesenius, Thes., p. 1433. Comparez le nom YTDWV pour
yTMN, peut-être QUI, pour MI. -
9. Les Samaritains substituent toujours ND'W au mot MN.
Les juifs'écrivent aussi DVI pour I”.
kæNoy. Origines du christianisme, |, 257 et suiv.; V, 415;
VI, 64 et suiv.