LES BENI-ISRAËL A L’ÉTAT DE TRIBUS FIXÉES. 297
teuse. Les lévis qui en faisaient le service étaient des
personnages d’une moralité tout à fait inférieure.
Nulle centralisation encore dans ce culte gros-
sier*. On offrait des victimes à Tahvé et on le con-
sultait à Béthel°, à Silo*, à Gibéa de Benjamin”,
à Gilgal”, à Mispa de Benjamin°, à Mispa de Ga-
laad’, à Dan; sans doute aux temples d’Ebal et de
Garizim, au-dessus de Sichem *. Gibéa de Benjamin
était un endroit particulièrement mystérieux. Les
élohim y demeuraient ; on l’appelait Gibeat ha-
Élohim', « la colline des dieux ». Il y avait là un
haut-lieu fréquenté surtout par les prophètes. On
ne distinguait pas, à ce qu’il semble, le culte qu’on
y rendait à Iahvé de celui qu’on rendait aux
élohim.
Les fêtes étaient des réjouissances, se rattachant
1. Notez la formule : « En ce temps-là, il n’y avait pas de roi en
Israël, et chacun faisait ce qu’il voulait. » Juges, xvrr, 6; xviT, 1,
31 ; XXI, 24.
2. Juges, xx, 18, 26 et suiv.; xx1, 2 et suiv. ; I Sam, x, 3.
3. Juges, xx1, 12, 19, 2.
4. 1 Sam., x, 5; I. Sam, xxI, 6.
5. 1 Sam., vit, 16; x, 8; x1, 14 et suiv.; xv, 12, 21, 33; Osée,
x11, 19.
6. Juges, xx, 1, 3; xx1, 1,5, 8; 1 Macch., IT, 46.
T, Juges, x, 29, 34; Osée, xI1, 12.
8. Deut., xxvir; Josué, virr, 30-35.
9.DTINT Ny2I. I Sam, x, 5 et suiv.; cf. II Sam, xxI, 6.