LES BENI-ISRAËL A L'ÉTAT. DE TRIBUS FIXÉES. 309
partie essentielle du cycle épique de la nation’.
L’islamisme lui-même eut une auréole pour Hind,
fille d’Otbah, qui chantait, à la tête d’un chœur
de femmes, à la bataille d’Ohod, et contribua puis-
samment à la victoire des croyants.
L’inspirée d’Israël siégeait habituellement sous
un palmier, qu’on appelait le palmier de Débora,
entre Rama et Béthel, en la tribu de Benjamin, et
les Israélites montaient vers elle pour qu’elle leur
fit connaître le jugement de Dieu. La prophétesse,
comme tous les patriotes, était fanatiquement vouée
au culte de Iahvé, et traitait, dit-on, de crimes
toutes les innovations religieuses, toutes les fai-
blesses du peuple pour les cultes de Chanaan*.
Débora prit en main la délivrance de son peuple.
Elle envoya l’ordre, au nom de lahvé, à un cer-
tain Baraq, fils d’Abinoam, de Kadès en Nephtali,
de réunir les Nephtalites et les Zabulonites à Ka-
dès, puis de se porter vers le Tabor. Elle-même
vint, amenant avec elle les hommes d’Éphraïm,
1. Amrah fille d’Amir, Hind fille de Khouss, Khansa, Hind
fille d’Otbah, Sedjah, la prophétesse de Moseilama [Barbier de
Meynard].
2. Cantique, surtout v, 8. La leçon est fort douteuse. Après
tout, une telle pensée ne dépasserait pas de beaucoup celle qui
est exprimée par le roi Mésa, dans son inscription, lignes 5-6 :
HYDND DD AINN *.