LES BENI-ISRAËL A L’ÉTAT DE TRIBUS FIXÉES, 311
flant les ruisseaux dont se forme le Kison, furent
préjudiciables à la retraite des Chananéens.
Sisera chercha, avec les restes de son armée, à
gagner le Nord. Les Israélites le poursuivirent. Les
gens de Méroz', mal disposés pour Israël, favori-
sèrent sa fuite; mais les Israélites trouvèrent des
auxiliaires dans des Kénites campés aux environs de
Kadès.
Ces Kénites nomades, qui, depuis la sortie
d’Égypte, avaient toujours eu de bonnes relations
avec Israël, étaient aussi en paix avec Iabin. Mais
le désir de plaire à Baraq l’emporta, et ce fut une
femme kénite qui procura à Iahvé la satisfaction
qui lui était la plus chère, la mort d’un de ses
ennemis.
Sisera, courant à pied, arriva à l’entrée d’une
tente kénite. L'homme était absent ; la femme,
nommée Jaël, invita le fuyard à entrer et le cacha
sous la couverture. Sisera demanda un peu d’eau.
Jaël ouvrit l’outre au lait aigre et lui en donna. Si-
sera s'endormit de fatigue. Alors Jaël prit une des
grosses chevilles qui servent à fixer la tente, saisit
le maillet, etenfonça la cheville dans la tempe de
Sisera; si bien qu’elle lui transperça la tête et le
1, Aujourd’hui Marous, entre Safed et le lac Houlé.