LES BENI-ISRAËL A L’ÉTAT DE TRIBUS FIXÉES. 353
On mit en tète les enfants, le bétail et les ba-
gages; car on s'attendait à être attaqué par der-
rière. Effectivement, quand Mikah et les gens de
son voisinage, qui praliquaient leur culte de Iahvé
à son établissement religieux, virent qu’on leur
avait volé les objets de leur culte, ils se mirent à la
poursuite des Danites avec de grands cris. — « Que
veut dire ce rassemblement? » demandèrent les
Danites à Mikah. — Mikah leur répondit : « Mon
dieu, que je m’étais fait, vous l’avez pris, et mon
prêtre aussi, et, après cela, vous osez me deman-
der ce que j'ai! » — Les Danites lui dirent : « Qu’on
n’entende plus ta voix parmi nous, de peur qu’il n’y
ait des gens de mauvais caractère qui fassent un
mauvais parti à toi et aux tiens. » Les Danites
continuèrent leur chemin; Mikah, voyant qu’il
n’était pas le plus fort, rentra chez lui.
La marche des Danites à travers les tribus israé-
lites n’offrit aucune difficulté. La conquête de Laïs
n’en présenta pas davantage. Les Chananéens de
ces contrées étaient gens paisibles et confiants; ils
avaient peu de relations avec les rois et les peu-
plades bédouines des environs, et Sidon était trop
loin. Tous furent massacrés et la ville fut brûlée.
Voilà qui est fort odieux. Mais il n’y a pas de race
dont les ancêtres aient mieux agi. L'histoire du
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