#. HISTOIRE DU PEUPLE D'ISRAËL.
avait une certaine ampleur. À chaque nouvelle lune,
il y avait des sacrifices et des festins, où tous les
officiers avaient leur place marquée. Le siège du
roi était adossé au mur’. Il avait, pour exécuter
ses ordres, des räcim, « coureurs », analogues
aux sehaouseh de l'Orient modernez. Du reste, rien
qui ressemblät à une cour. De superbes hommes du
voisinage, plus ou moins ses parents, comme Abner,
lui tenaient compagnie. C’était une espèce de no-
blesse rustique et militaire à la fois, solide pierre
angulaire, comme on en trouve à la base des mo-
narchies durables. Mais l’insuffisance de l’homme
rendit tout inutile. La royauté était fondée ; mais là
dynastie n’était pas trouvée; on n’était pas sorti
encore de la période des tâtonnements.
À une époque plus moderne, on présenta le règne
de Sal comme perpétuellement traversé par des
difficultés venant de Samuël. Le vieux prophète,
qui était censé n’avoir fait la royauté que malgré
lui, aurait essayé de retirer en détail ce qu’il avait
été obligé d'accorder. C’est là, nous le répétons,
un récit conçu au point de vue théocratique d’un
âge postérieur. Rien, dans les textes vraiment his-
toriques, ne prouve que Samuël ait voulu nuire à
4. 1 Sam., xx et xxI, surtout xx, 24.
2. | Sam, xxI1, 17.
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