LES BENI-ISRAËL A L’ÉTAT NOMADE. 9
Les langues surtout présentaient une profonde
opposition. Les langues des Aryens et des Sémites
étaient essentiellement diverses, bien qu’on pût
remarquer entre elles certains airs de parenté. La
langue aryenne avait une grande supériorité, surtout
en ce qui touche à la conjugaison du verbe. Ge mer-
veilleux instrument, créé par l’instinct d’hommes
primitifs, contenait en germe toute la métaphy-
sique que devaient développer plus tard le génie
hindou, le génie grec, le génie allemand. La
langue sémitique, au contraire, prit tout d’abord,
en ce qui concerne le verbe, un parti défectueux.
La plus grande erreur que cette race ait commise
(car ce fut la plus irréparable) a été d’adopter
pour la manière de traiter le verbe un méca-
nisme si mesquin, que l’expression des temps et des
modes a toujours été pour elle imparfaite'et em-
barrassée. Aujourd’hui encore, l’Arabe lutte en
vain contre la faute linguistique que commirent
ses ancêtres, il y a dix ou quinze mille ans.
La race aryenne, vers l’an 2000 avant Jésus-
Christ, a son centre dans l’Arie antique (aujourd’hui
l’Afghanistan), et de là elle a déjà projeté vers l’Est
et le Nord les branches qui deviendront les Celtes,
les Seythes (Germainset Slaves), les Pélasges (Grecs
et Italiotes). Versle même temps, le cœur de la race