PRÉFACE. ur
n’en sont que des branches latérales. L’œuvre du génie
israélite n’a été vraiment atteinte qu’au xvm° siècle
après Jésus-Christ, quand il est devenu fort douteux
pour les esprits un peu cnltivés que les choses de ce
monde soient gouvernées par un Dieu juste. L’idée
exagérée de Providence particulière, base du judaïsme
et de l’islam, et que le christianisme n’a corrigée que
par le fond de libéralisme inhérent à nos races, a été
définitivement vainecue par la philosophie moderne,
fruit non de spéculations abstraites, mais d’une con-
stante expérience. On n’a jamais observé, en effet,
qu’un être supérieur s'occupe, dans un but moral ou
immoral, des choses de la nature ou des choses de
l'humanité. Une forte transposition demande dès lors
à être opérée dans toutes les idées religieusés que nous
à léguées le passé ; on ne peut pas dire que la formule,
satisfaisante pour tous, en ait encore été trouvée.
Je dois une explication surles dates courantes que j’ai
mises, pour la commodité du lecteur, au haut des pages.
Ces dates, hors celle de la prise de Samarie, ne doivent
jamais être considérees que comme des approximations.
La date de la prise de Samarie est certaine à un an près.
Mais toute la chronologie des événements qui vont de
David à la destruction du royaume d’Israël souffre de
graves difficultés, venant presque toutes des fautes que
les abréviateurs, les compilateurs et les copistes ont
introduites dans les textes hébreux. Il suffit de faire
remarquer que les durées de règne des rois de Juda et