[1025 av. J.-C.] LE ROYAUME UNIQUE. >
nait aussi d’un contact intime d’Israël avec les
Philistins. On dirait que les Philistins possédaient
des branches du cycle homérique et inspiraient
l’esprit épique autour d’eux.
Une circonstance, en effet, dont la portée ne sau-
rait être exagérée, est la part que les Philistins
semblent avoir eue dans l’œuvre organisatrice d’Is-
raël. Ce n’est pas la seule fois qu’on ait vu, dans l’his-
toire, l’ennemi héréditaire devenir pour la nation
rivale un éducateur. La lutte contre les Philistins
avait fait la royauté d’Israël; David avait passé dix-
huit mois de sa vie au service du roi de Gath, et il
avait pris à cette école quelques-unes des données
qui firent sa force; Gath lui fournit toujours des
hommes de confiance et des auxiliaires*. Cet
Obédédom, dont la maison servit quelque temps
d’abri à l’arche, était de Gath?. On apprend beau-
coup de ceux que l’on combat. L'intelligence singu-
lièrement ouverte de David sortit, grâce à des rela-
tions suivies avec une race plus milicienne qu’Is-
raël, du petit système stratégique dont les tribus sé-
mitiques avaient la plus grande peine à se dégager.
d’Akis et d’Anchises, insuffisant par lui-même, prend des autres
rapprochements une certaine plausibilité.
1. IT Sam, xv, 18 et suiv. V. ci-après, p. 20-31.
2. II Sam., v1, 10, 11.
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