[1015 av. J.-C.] LE ROYAUME UNIQUE, 19
titude absolue. Fahvé est un dieu fidèle, solide, sûr ;
David est un serviteur fidèle, solide, sûr ‘. Les suceès
de David sont les succès de Iahvé. La fondation du
nouveau royaume fut de la sorte censée être une
œuvre de Tahvé. Le iahvéisme et la dynastie davi-
dique se trouvèrent intimement associés.
Nul sentiment moral, du reste, chez fahvé, tel
que David le connaît et l’adore. Ce dieu capricieux
est le favoritisme même ; sa fidélité est toute maté-
rielle; il est à cheval sur son droit jusqu’à l’ab-
surde. Il se monte contre les gens, sans qu’on sache
pourquoi. Alors on lui fait humer la fumée d’un
sacrifice, et sa colère s’apaise ?. Quand on a juré
par lui des choses abominables, il tient à ce qu’on
exécute le hérem. C’est une créature de l’esprit Le
plus borné ; il se plaît aux supplices immérités.
Quoique le rite des sacrifices humains fàt antipa-
thique à Israël, Tahvé se plaisait quelquefois à ces
spectacles. Le supplice des Saülides, à Gibéa, est
un vrai sacrifice humain de sept personnes, ac-
compli devant Tahvé, pour l’apaiser *. Les « guerres
1. Notez les sens du mot 12N, également applicable à Dieu et
à l’homme.
2. I Sam., xxv1, 19.
3. IT Sam, xx1, 6, 9, Mn vap, mam°h, Comp. V<ad ns.
Inscription de Mésa, lignes 11-12.
I.