|Lots av. J.-C.] LE ROYAUME UNIQUE. ol
roi *.… » Aucune dénomination divine n’était encore
exclusive des autres. Parmi les noms des fils de
David, il en est plusieurs où l’on mettait indiffé-
remment Baul ou El. Ainsi celui qui est appelé
Éliada dans certains textes historiques, est nommé
dans d’autres Baaliada ?.
On peut comparer une telle situation religieuse à
celle d’un franciscain exalté du moyen âge. Aux
yeux de ses fidèles, François d'Assise avait, sur tous
les autres patrons célestes, une immense supério-
rité. Le dévot de saint François ne perdait pas une
occasion de déclarer qu’il ne voulait pas de protec-
tion en dehors de celle de saint François, que toutes
les protections lui paraissaient peu de chose auprès
de celle-là, qu’il voulait devoir son salut à saint
François tout seul; assertions qui l’entraînaient à
une sorte de dédain apparent pour le commun
des bienheureux. Cela impliquait-il, cependant,
que, dans sa pensée, il fallüt détruire les églises des
autres saints, les chasser du paradis? Non; c’était
l'expression ardente d’une adulation qui impliquait
bien dans la forme quelque chose de peu flatteur
pour la foule des personnages surhumains, mais non
la négation directe de leur existence. Le francis-
1. IRois, 1, 15 et suiv., 37 et suiv.
2. Voy. t. 1‘*, p 398, 450.
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