è HISTOIRE DU PEUPLE D'ISRAËL. [1015 av. J.-€.]
cain le plus convaineu n’en invoquail pas moins
saint Roch en temps de peste, ou saint Nicolas en
ses voyages de mer. Ainsi David put très bien n'avoir
ostensiblement le culte que d’un seul dieu protec-
teur, sans trouver mauvais qu’un de ses fils s'ap-
pelät Baaliada, ni qu'on sacrifiät à Milik sur les
hauteurs voisines de Jérusalem, ni que, tour à
tour, dans un même endroit, on sacrifiât à Tahvé,
à Baal et à Milik. Sur les cachets hébreux prove-
nant de Jérusalem, et qui paraissent remonter aux
temps anciens de la royauté, le composant Milik se
présente souvent *.
Ce n’est pas directement, d’ailleurs, cest indi-
rectement et par voie de conséquénee que David
exerça une influence de premier ordre sur la direc-
tion religieuse d’Israël. Par la construction de Jéru-
salem, il créa la future capitale du judaïsme, la
première ville sainte du monde. Cela ne fut guère
dans ses prévisions. Sion el les lourds bâtiments
qui la couronnaient furent pour lui une forteresse.
rien de plus. Cependant il posa la condition de la
destinée religieuse de cette colline ; car il commença
d’y centraliser le culte national. Iahvé s’acheminait
1. De Vogüé : Mél. d’arch. orient, p. 138 ; Lévy (de Breslau),
Gemmen, p. 38, 44; Clermont-Ganneau, dans le Journal asiat.,
mars 1883, p. 130,
2