22 HISTOIRE DU PEUPLE D’ISRAËL,
on avait le temps de semer du blé, de planter la
vigne. Le plus souvent, cependant, le blé et le
vin devaient être achetés des populations séden-
taires. La tribu nomade, en effet, traversait fré-
quemment des pays où il y avait des villes et des
habitants à demeure. Il se passait entre les deux
populations des marchés, des contrats!. Ces riches
tribus, où régnait un principe d’ordre et de jus-
tice, étaient loin d’être mal vues des habitants; il
résultait souvent de ces rapports des alliances, et
mème des demandes de mariage*.
Les troupeaux étaient formés de bœufs, de bre-
bis, de chèvres. La bête de somme était le cha-
meau; la monture, l’âne. Le cheval paraît avoir été
très rare dans ces tribus . On ne l’estimait pas
comme bète de somme; on ne l’envisageait que
comme une bête de luxe et de bataille, à l’usage
des rois et des guerriers. Le véhicule à roues fai-
sait absolument défaut.
La culture intellectuelle n’existait pas au sens
1. Gen., Xxxiv.
2, Gen., ch. xxxiv, en notant la différence des deux récits
combinés. Selon le jéhoviste, Dina n’est pas violée ; elle est seu-
lement enlevée.
3.11 n’y a pas de chevaux dans l’énumération des bêtes qui
constituent la fortune de Job.