Eu HISTOIRE DU PEUPLE D'ISRAËL. [980 av. J.-C]
et qu’ensuite les deux mots magiques aient été
pris pour les noms des deux colonnes par des per-
sonnes peu au courant des choses phéniciennes.
C’étaient deux colonnes égyptiennes, du galbe
qu’on trouve au Ramesseum de Thèbes*, à chapi-
teau treillissé, formé de gerbes de lotus et de gre-
nades? . Elles étaient creuses; mais l'épaisseur du
métal était de quatre doigts; par conséquent, elles
formaient un appui solide pour l’architrave qui
posait dessus. Peut-être, d’ailleurs, recouvraient-
elles une chaîne intérieure de maçonnerie.
La grande porte était encadrée de linteaux de
bois d’olivier sauvage; les battants étaient en cyprès.
Une petite baie à charnière, pratiquée dans les
srands battants, permettait d’entrer, sans qu’on fût
obligé d’ouvrir ces valves gigantesques. Les boi-
series étaient couvertes d’images de keroubs, de
palmes, de corolles de lotus. Ces sculptures ou, si
l’on veut, ces dessins au trait s’enlevaient en plaqué
d’or sur des fonds probablement revêtus d’une
teinte plate.
La cella (héka/) n’était éclairée que par de petites
l’autre, serait alors l’équivalent de 3927), € qu’elle soit
en force ».
1. Descr. de l’Ég., Ant, 11, pl. 28, fig. 1; comp. pl. 30, fig. 4.
2. Cf. II Rois, xxV, 17.