1980 av. J.-C.] LE ROYAUME UNIQUE. sd
baies grillagées, placées au haut de l’édifice. Elle
était coupée par un écran, qui laissait au fond un
petit sanctuaire, le debir, appelé plus tard Saint
des saints '. Le plafond était en poutres de cèdre,
recouvertes de planches du mème bois. Le parquet
était en bois de cyprès ou de sapin, orné de lignes
d’or. Les murs étaient lambrissés de boiseries de
cèdre, qui allaient du sol aux poutres, si bien qu’on
ne voyait nulle part le mur de pierre. Ces boiseries
étaient couvertes de figures de petits keroubs, de
palmes, d’oves et de fleurs de lotus, gravées au trait
ou sculptées en faible relief. Le tout était recouvert
d’une dorure probablement à plusieurs tons.
On ne sait pas bien comment le debirétait éclairé.
À l’intérieur, la hauteur était, ce semble, moindre
que celle du héka/. Peut-être le réduit n’était-il pas
éclairé du tout, comme cela a lieu dans les temples
égyptiens. Il est dit souvent que Iahvé aime l’ombre,
l’obscurité, le mystère ?, par opposition au plein
air des hauts-licux.
L'objet capital que le debir était destiné à renfer-
mer, c'était l’arche. Ce vieux coffre avait probable-
ment subi bien des restaurations, et il est probable
1. Cette seconde expression parait postérieure à la captivité.
2. 1 Rois, vrr1, 12,
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