23 HISTOIRE DU PEUPLE D’ISRAËL.
les philosophes grecs aperçurent dans la perfection,
dès le vi° siècle avant Jésus-Christ, il fallait des
générations de bons esprits combinant leursefforts.
Quelle idée pouvaient se former du vent des gens
qui n’avaient pas la notion de la réelle existence
de l’air? La nature de la foudre n’a été découverte
qu'il y a une centaine d’années; comment était-il
possible que l’homme primitif y vit autre chose que
le débordement de colère d’un être très puissant,
demeurant dans les nuages et sur le sommet des
montagnes? La mer, les cours d’eau, les sources,
ayant une espèce d’individualité et agissant comme
des personnes (nous disons encore : la mer irritée…
le torrent, dans sa colère. une source bienfai-
sante... une eau dormante), devaient être person-
nifiées presque fatalement. La naissance, la ma-
ladie, la mort, le délire, la catalepsie, le sommeil,
les rêves frappaient infiniment, et, même aujour-
d’hui, il n’est donné qu’à un petit nombre de voir
clairement que ces phénomènes ont leurs causes
dans notre organisation. Le train des choses hu-
maines donnait lieu à des jugements encore plus
faux. Lies accidents, la bonne ou mauvaise chance,
le fait d’avoir des enfants ou de n’en avoir pas, la
richesse, la victoire, l’ascendant, l’autorité, étaient
expliqués comme des faveurs octrovées à l’homme
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