1850 av. J.-C.] LES DEUX ROYAUMES. 365
nient tout matériel. Les gens placés au pied d’un
escalier raide pouvaient avoir la vue choquée*.
À Jérusalem, les degrés sont prescrits?; aussi les
prêtres portent-ils des caleçons*.
Après ce résumé du culte de Iahvé, comme l’en-
tendaient les tribus du Nord, venait un petit code,
à la fois civil, criminel, moral, religieux, qui fut
sûrement, le jour où on le rédigea, la loi la plus hu-
maine et la plus juste qui eùt été écrite jusque-là.
Nous disons à dessein « qui eût été écrite » ; ceslois,
en effet, n'eurent pas, dès leur publication, une force
exécutoire; elles ne furent pas sanctionnées par
l’autorité publique. Les prophètes, bien qu’ayant
une grande puissance morale, n'avaient aucun pou-
voir législatif. Ce sont donc ici des règles idéales,
des utopies si l’on veut. C’est le code parfait, tel que
le concevait un sage iahvéiste du 1x" siècle avant
Jésus-Christ.
L’esclavage est, aux yeux de l'auteur, la première
chose qui demande à être légiférée.
Quand tu auras acheté un esclave hébreu, il servira six
ans, et la septième année, il s’en ira libre sans rien payer.
1. Comp. Aulu-Gelle, X, 15; Servius, ad Æn., IV, 646.
2. Exode, xxvir, 1; Lévit., IX, 22 (textes se rapportant au
second temple).
3. Exode, xxvitI, 42 et suiv.