366 HISTOIRE DU PEUPLE D'ISRAËL. [850 av.J.-C.]
S’il est venu seul, il s’en ira seul; s’il est venu marié, sa
femme sortira avec lui. Si son maître lui donne une femme
et que celle-ci lui donne des fils ou des filles, la femme et
les enfants de cette dernière seront à son maître, et lui. il
sortira seul. Mais, si l’esclave dit: « J'aime mon maitre, ma
femme et mes fils; je ne veux pas m’en aller libre, » on
l’amènera devant Ha-élohim *. et on l’approchera du battant
de la porte ou du montant de la porte?, et son maitre lui
percera l’oreille avec un poinçon *, et l’esclave alors servira
à perpétuité.
Si quelqu’un a vendu sa fille comme concubine domesti-
que, elle ne s’en ira point libre comme les [autres] esclaves. Si
[àl’âge nubile] elle déplait à son maître, qui se l’était destinée,
celui-ci doit la laisser racheter. [Dans le cas où personne ne
se présenterait], le maître n’a pas le droit de la vendre à un
étranger, puisque c’est lui qui a manqué de parole. S'il l’a
destinée à son fils, qu’il la traite de la même manière que
ses filles, Si, [après avoir eu des rapports avec elle] il se
choisit une autre [concubine], qu’il ne fasse aucune dimi-
nution à la première sur sa viande, ses vêtements et sa de-
meure ; s’il ne lui donne pas satisfaction sur ces trois points,
elle peut s’en aller sans rien payer en argent.
Celui qui frappe un homme, si celui-ci meurt, doit être
mis à mort. Celui qui a tué sans intention, Ha-élohim ayant
1. Ha-élohim semble indiquer un reste de polythéisme. Il
s’agit, en tout cas, du temple local où lahvé rendait ses oracles
et recevait les serments.
2. La porte du temple peut-être. Je crois pourtant qu’il s’agit
plutôt de la porte de la maison du maître.
3. L’oreille percée était, chez beaucoup de peuples de l’Orient,
la marque de l’esclavage ; la boucle d’oreille, pour les hommes,
avait souvent le même sens.