[750 av. J.-C.] LES DEUX ROYAUMES. AT
fice; je préfère la vraie connaissance de Dieu aux
holocaustes » est d’Osée *, et sûrement on l’avait dit
avant lui. Nous avons trouvé la même pensée, sinon
les mêmes expressions dans Amos ?.
Osée est un iahvéiste absolument pur *. Il à hor-
reur des représentations figurées, des dieux faits de
main d'homme *. Son Iahvé a pour épithète essen-
tielle yados « saint ». Une fois, il semble être appelé
Qedosim, au pluriel, d’après l’analogie d’Klohim *.
Comme Amos, Osée affectionne l’expression élohé
has-sebaoth, « Dieu des sebaoth ». On peut dire
que l’idée de la Divinité, chez Osée, est supérieure
à ce qu’elle est chez le rédacteur jéhoviste de
l’Hexateuque. Iahvé, chez lui, n’a plus de ces co-
lères irréfléchies à la suite desquelles autrefois il
détruisait l’humanité par le déluge, Sodome par le
feu, sauf à s’en repentir ensuite. Le Tahvé d’Osée ne
se met en colère que pour des motifs raisonnables ;
par essence, il est fidèle, patient, prompt au par-
1. Osée, v1, 6.
2. Voy. ci-dessus, p. 430-431.
3. Chap. 111, 4, zébah, masséba, éphod et tevaphim sont mis
sur le même pied, comme parties du culte légitime. Mais il faut
se défier du style poétique.
k. Osée, vi, 4-6.
5. Ibid, XII, 1. Gomp. Prov., 1x, 10 ; xxx, 3.